Nous sommes Anouchka et Renaud
À PROPOS
En 2018, alors que nous habitions au Canada, nous avons décidé de changer de vie. Nous avons tout quitté et nous sommes partis pour un long voyage à travers les Amériques. Bien plus qu’un gros road trip, cette aventure est devenue un voyage sur nous-même qui nous a changés à jamais.
Nous avons réalisé que nous voulions mettre notre vie au service des autres. C’est par des chemins différents que nous en sommes arrivés là.
Anouchka Sarrafan
Ce qui m’a amenée aux cercles de femmes et à la kinésiologie
En 2014, je vivais en Angleterre, et c’est à ce moment là que j’ai commencé à faire des crises d’angoisse. Au début, je ne comprenais pas du tout ce qu’il m’arrivait. J’avais très peur. Quand un médecin m’a dit que je faisais de l’anxiété, je ne l’ai pas cru, je me suis dit qu’il était nul et n’y connaissait rien. Je ne m’étais jamais sentie aussi bien dans ma vie… Alors pourquoi j’aurais fait des crises d’angoisse ? Je suis allée voir un autre médecin, et à ma grande surprise, il m’a dit la même chose. À ce moment là, je suis vraiment tombée de haut. J’étais déboussolée, je me suis sentie triste et surtout j’avais honte. Je me sentais nulle et inférieure de vivre ça. J’avais besoin de comprendre ce qui m’arrivait. J’aurais tellement aimé pouvoir en discuter avec d’autres filles qui vivaient la même chose parce que je pensais que j’étais la seule dans cette situation. Personne ne parlait vraiment d’anxiété, c’était un sujet tabou. Ça m’aurait vraiment aidé à me sentir mieux.
Ça a déclenché tout un travail sur moi-même qui a duré de longues années, et qui continue encore aujourd’hui.
À travers diverses thérapies (aussi bien conventionnelles qu’alternatives), des formations et des centaines d’heures de lecture, j’ai découvert énormément de choses sur moi, aussi bien sur mes forces que sur mes zones d’ombre. Ça m’a permis de gagner confiance en moi. J’ai changé. Mon regard sur l’anxiété et sur moi-même a changé lui aussi.
Créer ce dont j’ai rêvé pour accompagner d’autres femmes
Quand au début de l’année 2021, je suis passée par un évènement tragique, ça a réveillé cette envie chez moi. Je me suis sentie à nouveau seule et isolée, malgré le soutien de mon conjoint et de ma famille.
À ce moment, j’avais besoin de trouver un espace où je pouvais me confier, me sentir comprise, et échanger avec d’autres femmes qui vivaient des épreuves similaires. J’ai cherché autour de moi mais je n’ai pas trouvé.
Alors je me suis dit que je devais créer cet espace pour toutes les femmes qui, comme moi, ont besoin de se sentir écoutées, de se livrer sur leurs peurs et leurs craintes et de se sentir soutenues.
Puis j’ai vécu une grossesse très difficile et un allaitement qui m’a traumatisée, et ça m’a confirmé que je devais créer ces groupes. J’avais besoin de cet espace pour connecter avec d’autres mamans ou futures mamans qui vivaient les mêmes choses que moi. Un espace pour déposer ce que j’avais sur le coeur, et pour être présente pour d’autres femmes. J’en ai rêvé.
J’en ai parlé autour de moi. J’ai organisé des focus group pour explorer les besoins des femmes qui vivent de l’anxiété, des femmes enceintes et jeunes mamans, ou de celles qui aimeraient l’être. J’ai senti que ce projet résonnait chez beaucoup de femmes, et je recevais des commentaires très positifs,
Ces groupes de parole sont le résultat d’un long chemin sur moi-même et de beaucoup de courage pour oser me lancer. Parce que je ne vais pas vous le cacher, j’étais pétrifiée à l’idée de me lancer ! Mais je savais que c’était la bonne chose à faire.
Renaud Miniaou
Ce qui m’a amené aux cercles d’hommes et au coaching
C’est quand j’ai divorcé à l’âge de 27 ans que j’ai vraiment commencé un travail sur moi-même. Mon rêve d’enfant venait de se casse la gueule… J’étais pourtant à l’origine de cette décision, mais j’étais bouleversé, rempli de doutes, de culpabilité. Je sentais que j’avais brisé le coeur de quelqu’un que j’aimais, que j’avais créé beaucoup de souffrance. Mes parents ont divorcé quand j’avais 9 ans, et mon divorce a réactivé des blessures très douloureuses.
Pendant longtemps, je sentais une boule dans ma poitrine en y repensant. Après des mois d’hésitation et quelques essais infructueux, je me suis lancé dans une thérapie avec un psychologue avec qui le courant passait très bien. Ça a marqué le début d’un retour vers moi-même.
Au fil des séances, j’ai commencé à démêler cette situation dans laquelle je m’étais mis. J’ai réalisé à quel point j’agissais dans toutes les sphères de ma vie depuis la posture de l’enfant blessé qui était en moi et qui voulait absolument de ne pas souffrir.
J’avais du mal à m’affirmer, à dire ce que je pensais vraiment. J’essayais toujours de plaire à la personne en face de moi. Je contrôlais mes réactions, ce que je disais. Je voulais plaire à l’autre. Je voulais toujours faire plaisir. J’avais du mal à dire non. Je reléguais mes émotions, mes besoins et mes envies au second plan, en pensant que ce n’était pas si important. Je mettais dans chaque situation un masque : le masque qui était attendu par la personne en face de moi. J’étais devenu tellement expert dans le port du masque que j’avais perdu tout contact avec mon authenticité, avec moi-même. J’avais perdu confiance en qui j’étais au fond… Bien sûr, je me gardais bien de montrer cette partie de moi, de peur d’être rejeté, moqué, mal aimé.
J’avais aussi trouvé dans les soirées bien arrosées et enfumées une bonne manière de me déconnecter des mes émotions. Je me suis bien marré, j’en garde de bons souvenirs, mais je crois aujourd’hui que c’était un moyen facile de ressentir pendant un temps une joie artificielle. Les pétards des soirées se sont progressivement installés dans mon quotidien. Je n’ai jamais voulu l’admettre jusqu’à que j’arrête de fumer (et je pense que je ne m’en rendais même pas compte), mais j’avais créé une forte addiction au cannabis qui me permettait de m’évader, de fuir ce qui passait à l’intérieur de moi. Comme je cartonnais au lycée, dans mes études et dans ma vie pro, je me disais que tout allait bien.
Mon divorce et cette thérapie ont marqué le début d’un long chemin de guérison intérieure. J’ai quitté Montréal où j’habitais depuis longtemps pour réaliser un rêve en partant vadrouiller en van à travers les Amériques, sans itinéraire, sans destination, sans date de retour. En coupant pendant aussi longtemps avec la routine et en changeant complètement d’environnement, j’ai pris beaucoup de recul par rapport à ma vie, mes comportements, ce qui me faisait vibrer et ce que je ne pouvais plus supporter.
Au fil des années, j’ai reconnecté avec des parts de moi-même, mis de la lumière sur des zones d’ombre.
Ce chemin a pris beaucoup de temps et tous types de thérapies conventionnelles ou alternatives, de médecine des plantes, ou de techniques de développement personnel (IFS, méditation, yoga, CNV, breathwork, constellations, reiki, soins chamaniques etc.). Et c’est un travail personnel qui continue tous les jours, toutes les semaines, tous les mois, années après années. J’apprends à me connaitre, à vivre mieux avec moi-même, à oser être qui je suis vraiment au fond.
Ce chemin sinueux mais au combien enrichissant m’a permis de réaliser ce qui me faisait vibrer jusqu’au plus profond de moi. Ce que je voulais faire dans la vie. Ce que je considère comme ma vocation. Ma mission de vie.